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MONARCA: PRINCESS PAULA DE FATIMA SIRGADO
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MONARCA:  PRINCESS PAULA DE FATIMA SIRGADO
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4 octobre 2009

Mères et Filles » de Julie Lopes-Curval, avec Catherine Deneuve. Au cinéma le 7 octobre-JT présenté par Claire Chazal

Synopsis

Audrey, une femme indépendante, insoumise et célibataire vit au Canada. Elle est enceinte. Pour les vacances, elle rend visite à ses parents qui habitent toujours la petite ville de son enfance. Durant son séjour, Audrey dévouvre des pans du passé longtemps caché de sa grand-mère, Louise, une femme qui a abandonné son foyer dans les années cinquante et n'est jamais revenue. Elle cherche à en savoir plus. Cette enquête va aboutir à la révélation d'un secret trop bien gardé par sa propre mère.

Critique du film

Il y a une grâce et une sobriété totalement inattendue dans le film de Julie Lopes-Curval. Inattendue car tous les ingrédients réunis n'appelaient que lourdeur et classicisme. D'abord le casting, mené par Catherine Deneuve, omniprésente sur les écrans, dont le jeu récent a tendance à être assez carré, et Marina Hands, lancée sur le devant de la scène depuis son César il y a quelques années. L'histoire ensuite, celle de trois générations de femmes rassemblées par des thèmes communs. Enfin, le contexte actuel qui fait que la plupart des films français parlant des liens qui unissent ou désunissent la famille font preuve d'un manque désolant d'imagination et surtout, d'émotions. Aussi, lorsque le film s'ouvre sur des plans fixes de décors au bord de la mer (décidément récurrente chez la réalisatrice) qui, on le sait, acquerront certainement du sens par la suite, on ne demande qu'une chose : être surpris.

MERES ET FILLES
Un film de Julie Lopes-Curval
Avec Marina Hands, Catherine Deneuve, Marie-Josée Croze, Michel Duchaussoy, Jean-Philippe Ecoffey, Carole Franck, Gérard Watkins & Romano Orzari
Durée : 1h45


Dans le même petit village en bord de mer, trois générations de femmes ont vécu.
Dans les années 50, Louise épouse un riche tailleur qui lui offre tout ce dont elle rêve : une grande maison, une belle cuisine, des vêtements uniques. Tout, sauf le plus important : la possibilité de vivre sa vie.
Martine, sa fille, est devenue médecin et s'est mariée. Elle vient de perdre son père, qui l'a élevée après le départ lâche de sa mère.

Audrey, sa fille, est partie vivre au Canada. Indépendante, elle revient passer quelques jours chez ses parents, et redoute les retrouvailles avec une mère qui lui en a toujours voulu.
La découverte d'un carnet va faire renaître des souvenirs enfouis...

Meres et filles

Rapidement, la cinéaste met en place un univers certes très sobre, mais également profondément particulier et touchant. Les personnages apparaissent les uns après les autres comme au compte-gouttes, les rapports et les dynamiques sont mis en place avec beaucoup d'adresse, et l'histoire se déroule lentement, d'une manière presque hypnotique, au fur et à mesure que le personnage de Marina Hands nous y invite.

La grande force de Julie Lopes-Curval est qu'elle maîtrise totalement son univers, mais ne nous démontre pas constamment qu'elle connaît son sujet. A l'image du personnage de Deneuve qui soigne les inconnus autour d'elle mais évite toute proximité avec son entourage, les belles idées sont là. Du coup, la cinéaste parvient à s'élever au-delà de son récit et ses enjeux pour atteindre une grâce aussi simple que poétique lors de ces rencontres intemporelles entre Marina Hands et Marie-Josée Croze, les deux femmes les plus éloignées du trio féminin. Le journal ouvre dès sa découverte une porte vers le passé. Qu'elles soient fantasmées, fausses ou véridiques, ces images restent les plus marquantes.

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L'autre point fort du film réside dans ses personnages esquissés avec précision. La géométrie des trois femmes permet d'en faire une découverte en parallèle et par reflet. De la mère de famille des années 50, emprisonnée intellectuellement et physiquement par un mari et une cuisine écrasante, à la jeune trentenaire bilingue qui dessine des appareils électroménagers de pointe, il n'y a qu'un pas. L'univers dans lequel Audrey a grandi l'a tant marquée que l'élément le plus important de sa vie d'adulte (son travail) est un ricochet inconscient de ses jeux d'enfance.

Et le bébé qu'elle porte, embryon de la prochaine génération, la pousse à revenir vers ses racines. Une intrigue quasi-rédemptrice qui lui permettra de réparer quelques fragments de sa vie, entièrement réunie sur les lieux de son enfance comme par magie (sa famille, son amie, ses souvenirs, son travail, le père de son enfant). L'unité des lieux et la multiplicité des intrigues se font miroir. Audrey est le centre de son monde, et toute possibilité d'un avenir meilleur est en elle. Si elle accepte d'être adulte pour permettre à son enfant de grandir, elle doit faire le point sur ses souvenirs idéalisés.
Grâce à une Marina Hands extraordinaire, tout à tour légère et fébrile, et une Catherine Deneuve rarement si bien dirigée (en tout cas récemment), la puissance de chaque scène et de chaque dialogue est décuplée. La dispute entre la mère et la fille est totalement surprenante : les mots sont jetés au visage de l'autre d'une manière si violente et inhabituelle qu'on en est crispé dans son siège.

Mères et filles

Meres et filles

Ce qui est marquant, c'est qu'au-delà d'une dernière partie plus convenue, la réalisatrice ne délivre aucune clé à ses personnages. Louise s'est-elle échappée ? Gilles l'a-t-il tuée ? Position privilégiée, le spectateur est le confident des personnages, des temps, des scénaristes même. La réponse ultime est à portée de main, mais comme le dit si bien la réalisatrice, impossible de savoir jusqu'où les souvenirs des personnages sont vrais ou faux. Louise était-elle si absente ?

Martine était-elle si en colère contre sa mère ?
Aucune rédemption n'est offerte aux personnages qui sont condamnés à pardonner ou oublier. Le spectateur, lui, sort de la salle hanté par les fantômes du film.

http://cine-serie-tv.portail.free.fr

CARAAngolan President Jose Eduardo dos Santos speaks to the media after talks with German Chancellor Angela Merkel at the Chancellery on February 27, 2009 in Berlin, Germany. Dos Santos is on an official visit to Germany and is scheduled to meet with German business representatives later in the day. (Photo by Sean Gallup/Getty Images) *** Local Caption *** Jose Eduardo dos Santosn825964359_1249249_7129

http://videos.tf1.fr/jt-we/le-20-heures-du-4-octobre-2009-4828752.html

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